© Nicolas Brasseur
La peinture et le dessin sont les moyens d’expression fétiches de l’artiste, tout comme l’autoportrait. Après plusieurs expositions à New-York (FIAF, Van de Weghe, Journal Gallery), l’œuvre d’Inès Longevial était présentée l’année dernière au Musée des Beaux-Arts d’Agen.
Cette nouvelle exposition baptisée « Perchée » met en lumière ses autoportraits parsemés d’ombres de branches et de feuillages dans une palette de teintes pastels : du vert d’eau, du jaune chair de banane, du mauve de ciel d’orage, du orange brillant… L’artiste a puisé son inspiration dans le conte philosophique Le Baron perché d’Italo Calvino : le jeune Cosimo âgé de 12 ans grimpe dans un arbre et finira par y passer sa vie d’homme. La série aborde les thèmes de la solitude, de la nécessité de s’ancrer dans le monde, la question de l’enracinement. Pour Inès Longevial, il s’agit également d’une réflexion sur la contemplation du monde, en prenant de la hauteur, perché dans les arbres.
L’artiste présente aussi plusieurs œuvres dédiées à la faune et la flore qui viennent compléter ces autoportraits : des petits ou grands formats verticaux comme un abécédaire de la forêt, entre papillons, fourmis, oiseaux et pommes de pin. Enfin, Inès Longevial renoue avec la tradition surréaliste et l’exploration fantaisiste de ses premières années dans une série de petits dessins sur des serviettes en papier, réalisés tous les matins dans un café en Espagne pendant ses vacances.
A noter que sa première monographie internationale, éditée par Ketabi Bourdet et Rizzoli New York, est disponible depuis le 10 octobre.
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